MME GANE MBENGUE, trésorière de la FNBS, au sortir de la formation avec le conseiller volontaire Exc
- Ibrahima DIOP
- 20 nov. 2015
- 2 min de lecture
« L’incorporation des céréales locales va permettre à l’Etat de réduire les importations de blé et équilibrer la balance des paiements »

Coucou revoilà, les maîtrisards des années Abdou Diouf, soit ce projet dont l’objectif était de trouver quelques projets porteurs en lieu et place de leur insertion dans la fonction publique saturée à l’époque. Boulangeries, magasins témoins, projets agricoles leur étaient proposés et de ce point de vue, Mme Gane Mbengue a eu le nez creux en investissant dans la boulangerie sans doute sur un coup de tête, plus de 3 décennies plus tard, elle ne semble pas regretter son choix outre mesure.
La formation a été un plus : aujourd’hui, j’ai appris des choses jusqu’ici inconnues car j’avais l’habitude de faire un seul type de pain, le pain blanc. Grâce à la collaboration de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal, j’ai pu diversifier mes produits en faisant des pains spéciaux à base de niébé, de mil et de maïs.
Toutes choses qui m’ont permis de voyager, de découvrir d’autres méthodes de fabrication de pain. J’ai même crée une nouvelle boulangerie qui est dans cette dynamique car j’ai senti qu’il fallait développer d’autres types de produits ou tout simplement disparaître.
L’incorporation des céréales locales, un impératif ou un besoin des clients : cette mesure est importante au regard des possibilités qui sont vraiment énormes. Cela va impacter sur les paysans pour leur production et à l’écoulement.
In fine, l’incorporation des céréales locales dans la fabrication du pain va permettre à l’Etat d’équilibrer la balance des paiements avec la réduction des importations de blé. De plus, les populations auront un pain plus nourrissant avec les céréales locales. Les boulangers, que nous sommes, y trouveront leurs comptes en utilisant les matières premières moins chères et pourront diversifier leur gamme de produits.
Le partenariat avec le secteur bancaire : la Fnbs est en collaboration avec 2 banques de place pour les financements avec de nouvelles conditions. Personnellement, je suis prête à investir 35 à 40 millions, sachant que je n’ai pas de plafond en la matière. Je suis arrivée dans ce métier par effraction et aujourd’hui, je suis prête à investir beaucoup plus.

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